Les élus de mars 2011 devront être très vite opérationnels car leur mandat sera court, trois ans seulement, au lieu des six habituels. En effet, en 2014 devrait se mettre en place la réforme territoriale voulue par le Président de la République.
Or celle-ci est vivement critiquée par les élus locaux, de toutes tendances politiques. Pourquoi ?
- Parce qu'elle manifeste la volonté de l'Etat de reprendre le contrôle, de limiter la décentralisation, initiée en 1982, qui a rapproché les élus des citoyens
- Parce qu'elle va réduire les capacités d'initiative à l'échelon local (suppression de la clause générale de compétence)
- Parce qu'elle s'accompagne d'une réforme électorale qui entrainera le recul de la parité et amenuisera la diversité politique
- Parce qu'elle ne fera faire aucune économie réelle, mais accroîtra les pouvoirs administratifs
- Parce qu'elle a été élaborée sans concertation auprès des élus locaux qui, pourtant, réclament tous une vraie réforme en profondeur
- Parce qu'elle vient après la suppression de la taxe professionnelle, suppression qui a brisé l'autonomie des collectivités et les a laissées dans un grand flou financier et budgétaire
Les réformes sont nécessaires au pays, encore faut-il qu'elles constituent un progrès et non une régression de la démocratie. Les collectivités territoriales, régions, départements, communes, sont en première ligne pour répondre aux besoins sociaux et économiques. Il faut leur laisser les moyens de travailler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire